Alors que ce 25 janvier 2024 marque la première journée nationale officielle de lutte contre le sexisme, le rapport annuel du Haut-Conseil à l’égalité tire la sonnette d’alarme sur la montée du sexisme cette année. La CGT dénonce l’inaction du gouvernement et exige des moyens pour lutter contre le sexisme.
L’égalité femmes-hommes devait être « la grande cause » du précédent quinquennat
Sept années plus tard, l’égalité entre les femmes et les hommes est loin d’être acquise… Pire encore, le sexisme progresse.
Dans son dernier rapport annuel, le Haut-Conseil à l’égalité dresse un constat alarmant : « Le sexisme s’aggrave même d’une année sur l’autre. L’idée qu’« il est normal que les femmes s’arrêtent de travailler pour s’occuper de leur enfant » gagne 7 points (34 %) chez les intéressé·es.
La « résistance » masculine se fait également sentir par rapport aux évolution de la société :
- 37 % (+ 3 points) des hommes considèrent que le féminisme menace leur place.
- Plus d’un homme sur cinq des 25-34 ans considère normal d’avoir un salaire supérieur à sa collègue à poste égal.
- 70 % des hommes pensent encore qu’un homme doit avoir la responsabilité financière de sa famille pour être respecté dans la société.
- Plus de la moitié de la population trouve encore normal ou positif qu’une femme cuisine tous les jours pour toute la famille.
Le retour en force du sexisme n’est malheureusement pas une surprise
Comment espérer une évolution positive au vu des moyens mis en œuvre ces dernières années ?
Lutter contre le sexisme, ses causes et ses conséquences nécessite une politique offensive et volontaire. Mais l’action du gouvernement montre tout l’inverse, à travers la mise en place de mesures particulièrement défavorables pour les femmes :
- en votant la loi de la honte, dite « asile et immigration », alors que l’on sait pertinemment qu’elle va impacter encore plus gravement les femmes ;
- en promulguant une réforme des retraites qui les plonge dans une plus grande précarité ;
- en ratifiant la convention n° 190 de l’Organisation internationale du travail sur la violence et le harcèlement sans modifier le Droit français.
La CGT exhorte le gouvernement a mener une politique offensive contre le sexisme
Pour lutter contre le sexisme et ses conséquences, il est indispensable d’avoir une politique offensive et de faire vivre ces notions de liberté, d’égalité et de fraternité. C’est ce qu’il manque au gouvernement français !
À l’occasion de la prochaine journée internationale des droits des femmes, la CGT avec d’autres organisations syndicales et féministes appelle, le 8 mars, à la grève.
» On arrête tout, toutes et tous, en grève et en manifestation, nous agirons pour gagner l’égalité réelle au travail et dans la vie. »