Près de 300 militantes et militants de la CGT se sont réuni·es jeudi 8 février, pour préparer « en grand » la journée de grève et de manifestation interprofessionnelles pour l’égalité femme-homme le 8 mars prochain.
Montée des luttes des femmes
Lors des deux dernières grandes mobilisations contre la réforme des retraites, les questions des faibles pensions des femmes et des inégalités salariales ont été pointée. De même, l’épidémie de covid a aussi mis en lumière les métiers du soin et du lien, occupées majoritairement par des femmes. Une étude IRES CGT souligne l’enjeu de la revalorisation de ces secteurs pour l’égalité femmes-hommes.
Le 8 mars 2024 s’inscrit dans cette dynamique
« Aujourd’hui un pas supplémentaire est marqué par la CGT dans la préparation du 8 mars. La totalité de nos structures s’est engagée à faire de cette journée de lutte pour les droits des femmes, une journée de grève interprofessionnelle de toutes et tous. Des préavis de grève vont être posés dans toutes les professions. » ont souligné Myriam Lebkiri et Fanny De Coster, animatrices de la commission femmes-mixité de la CGT.
Convaincre, Organiser, Valoriser la grève féministe
Pour préparer ce 8 mars, les syndicalistes présent·es se sont réparti·es dans des ateliers «égalité salariale », « visibilité de la grève féministe », « dépasser les tabous de la grève », « syndiquer des femmes ». Ils et elles peuvent compter sur le kit communication de la CGT #UnJourSansNous et l‘appel commun des organisations syndicales et féministes.
L’ambition étant de faire de la grève féministe une réalité pour inverser le rapport de force et conquérir de nouveaux droits.
Ouvrir des cahiers revendicatif : un mois pour mobiliser
En conclusion de la journée, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT a annoncé une bonne nouvelle. Les 8 organisations syndicales publieront mi-février un appel pour porter des exigences communes comme l’ouverture de négociations de branches pour la revalorisation des métiers à prédominance féminine, la révision de l’index égalité pro, ou encore des moyens pour l’application de la convention 190 de l’Organisation Internationale du travail ( OIT) pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles.
Outre l’appel avec les organisations féministes pour faire du 8 mars un jour de grève féministe, un appel à la grève intersyndical est en construction et sera publié mi-février.
La secrétaire confédérale de la CGT a appelé à ouvrir des cahiers revendicatifs dans les entreprises et administrations pour ancrer la grève sur les lieux de travail et ouvrir des perspectives de conquête de nouveaux droits.
Le succès de la mobilisation du 8 mars, est un enjeu pour gagner la transposition en France de la directive européenne sur la transparence salariale. L’intervention de la CGT a permis un engagement du gouvernement de porter cette négociation avant le mois de juin.
« Les actions peuvent être multiples et ne pas s’arrêter à la seule journée du 8 mars car la bataille pour l’égalité au travail, au foyer et dans la société c’est tous les jours. »